Depuis quelques temps le président Jovenel Moïse avait le champs libre pour diriger le pays sans s'inquiéter réellement de l'opposition. Laquelle opposition n'arrivait pas à faire recette lors de ses appels à manifester. Entre temps, le pouvoir en place au lieu de rectifier le tir en faveur de la population accumule scandale après scandale. Ne pouvant pas s'entendre avec les acteurs du commerce de carburant, le pays connait actuellement une fausse pénurie de carburant.
Beaucoup pensaient que la population était en léthargie voire même zombifiée et cela à cause de la majorité silencieuse. Mais la pénurie de carburant est comme la goutte d'eau qui fait déborder le vase, le grain de sel qui réveille le zombi. Ainsi, après trois jours de grève qui paralysa la quasi totalité des activités du pays, la population victime de l'injustice sociale decide de gagner les rues le 20 septembre 2019. Laquelle date commémorant la naissance de l'un des pères de la patrie, le légendaire Jean Jacques Dessalines. Pour les filles et fils légitimes de l'empéreur il s'agit d'exiger le départ du président Jovenel Moîse.
Malgré toute cette agitation, le président Jovenel Moïse, qui d'habitude ne rate jamais une occasion pour faire une déclaration, semble choisir la stratégie du silence. Que lui couterait politiquement une déclaration en ce moment ? Il est clair qu'avec la pénurie du carburant qui impacte la vie de la population, ce serait jeter de l'huile sur le feu. Si aucune déclaration n'est encore faite, des observateurs font remarquer qu'il multiplie des séances de travail avec ses proches et des rencontres les secteurs de la société afin de piocher une carte salvatrice de la pile. Sachant qu'il a besoin plus que jamais du soutien de l'international, il semblerait qu'il préfère la tribune de la 74e session de l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations pour s'adresser à l'international.
Henri-Robert PIERRE-LOUIS
Henri-Robert PIERRE-LOUIS
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