Haïti est un système capitaliste où l’impunité et la corruption sont les garants du maintien de l’ordre social. Les récentes révélations sur le trafic d’armes et le détournement de munitions de la PNH par des gangs illustrent bien cette dynamique : l’État et ses ressources sont au service d’une élite qui exploite les masses populaires.
La violence gangrène le pays, mais elle est avant tout un outil de maintien de l’ordre social. Les élites politiques, économiques et militaires partagent le même objectif : préserver un système capitaliste inégalitaire. Le Conseil présidentiel de transition et les membres de l’élite dirigeante ne sont que des relais de ce système, privilégiant leur enrichissement personnel plutôt que le bien-être du peuple haïtien. Les accusations de corruption ne sont qu’un symptôme d’un système rotten où l’impunité est la norme.
Les masses populaires, constamment privées de leurs droits, continuent de payer le prix fort pour un système qui ne les considère que comme de la main-d'œuvre à exploiter. Haïti est pris dans un cercle vicieux où l’État, loin d’être un acteur de protection, est un instrument de domination de classe. Tant que ce système persistera, la résilience du peuple haïtien ne pourra se traduire en véritable changement.
Le changement radical que réclame Haïti passe par une révolution sociale. Il est temps de renverser cette élite parasitaire et d’instaurer un système économique et politique au service du peuple. Ce n’est qu’à travers la lutte collective que nous pourrons créer une société juste, où la justice, la sécurité et l'égalité ne seront plus que des promesses, mais une réalité.
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