Cap-Haïtien/Opération de démolition: Le groupe armé proche du pouvoir, AJIVIT, perd son territoire.





Ces dernières semaines, l'entrée Est de la ville du Cap-Haïtien était le théâtre d'affrontement entre le gang armé AJIVIT et Nan bannann. Le bilan de ces affrontements s'élève à plus de 3 personnes tuées, une dizaine de bléssés et plus maisonnettes incendiées. Cette situation d'insécurité allait susciter l'indignation de toute la communauté, surtout avec l'enlèvement et l'exécution de l'agent de l'Unité Départementale de Maintien de l'ordre, Larousse Joseph.

Le gang armé AJIVIT, basé à Shadda II est pointé du doigt comme responsable de cet acte audieux. Selon plusieurs voix de la ville, ce gang serait proche du pouvoir en place. L'ancien sénateur Kelly C Bastien, sur Magik9, parle du lien qui existe entre les membres du gang AJIVIT et l'actuel délégué départemental Pierrot D Augustin. Ce dernier intervient  souvent auprès des forces de l'ordre pour relâcher les bandits arrêtés. Selon lui, les membres de ce dit groupe possèdent le badge de la délégation.

Suite à ces événements, la PNH Nord a procédé à l'interpellation de plusieurs individus. Aujourd'hui, accompagné des forces de l'ordre, les autorités municipales ont procédé à la démolition de plusieurs maisonnettes situées à Shada II. Selon la maire Yvrose Pierre, cette opération est en train d'être réalisée suite aux recentes épisodes qui se sont déroulées dans la zone. Aujourd'hui l'Etat a décidé de faire la route dans le souci de faciliter la circulation et de permettre aux ambulances, pompier et à la police de mieux circuler. Elle a tenu à préciser que cette décision de démolir ces maisonnettes n'est pas nouvelle, cela rentre dans le cadre d'une action globale.

Beaucoup de citoyens applaudissent cette opération qui semble déloger le gang armé AJIVIT dans la zone de Shada II. Mais cela signifie-t-il la dissolution du gang ? La solution au problème de l'insécurité à Cap-Haïtien passe par la dénonciation de ceux qui protègent les bandits en les donnant des badges de la délégation et autres institutions publiques de la ville. Il faut porter plainte au niveau international contre les proches du pouvoir qui arme les gangs. Enfin, il faut des initiatives collectives pour la reinsertion des delinquants.




Photo : Ultimate Media

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