SYNTHESE DE L'ACTUALITE DE LA SEMAINE

Haïti en Tourmente : Insécurité, Crise Politique et Tensions Internationales

Synthèse des grands titres de l'actualité haïtienne du 27 avril au 3 mai  2025 Cette semaine, Haïti traverse une crise multiple. Le RNDDH accuse le CPT d’échec dans la protection des journalistes, alors que la Fête du Travail met en lumière un chômage élevé et un secteur agricole en déclin. En santé, le pays fait face à une grave pénurie de soignants. Le CPT est aussi accusé de détournement de fonds et de conflits internes. L’insécurité persiste avec une grève imposée par le gang Krisla et un massacre à Kafou Pey. Citibank menace de fermer les comptes de certaines ambassades haïtiennes aux États-Unis, et les États-Unis désignent "Viv Ansanm" et "Gran Grif" comme groupes terroristes. Haïti reste plongé dans une crise profonde, avec une attention internationale croissante. SOCIETE Le RNDDH accuse le CPT d’abandonner les journalistes haïtiens : Le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) accuse le Conseil Présidentiel de Transition (CPT) d’avoir échoué...

Haïti/Fête du drapeau: Menacé de toute part, le peuple haïtien doit se préparer à vivre de nouveau.



Pris en étau par par le risque d'infection au COVID-19, la faim, le chômage, l'insécurité et les autres problèmes sociaux qui constituent le quotidien du terroir, les familles haïtiennes  font preuve de résilience face à la misère. C'est ce qui explique sans doute, jusqu'à date, la présence du président Jovenel Moïse au palais national.

Selon des données statistiques, le pays connait pour cette année un taux d'inflation avoisinant  22,19%. La gourde est dévaluée par rapport au dollar, il faut 106 gourdes pour un dollar américain (BRH). La Coordination Nationale de la Sécurité Alimentaire  (CNSA)estime à 4.1 millions le nombre de personnes en insécurité alimentaire d'ici juin 2020. Actuellement,  l'infection galopante au COVID-19 crée la panique. Le nombre de cas confirmé officiellement s'élève à 533 et le nombre de décès à 21. Mais tout le monde sait que ces chiffres ne reflètent pas la réalité.

Le locataire du Palais National avait pourtant promis aux haïtiens, mes soeurs et frères, de mettre de l'argent dans leurs poches et de la nourriture dans leur assiette. C'est le contraire qui se produit. Nous n'avons pas besoin d'aborder ses autres promesses lunatiques car s'il ne peut le moins, comment pourra-t-il espérer faire le plus ?

Durant 3 ans, le président Jovenel s'est derouté de la voie du changement . Il n'a tenu aucune de ses promesses.  Au lieu d'oeuvrer à l'amélioration  des conditions d'existence de la population, il s'est mis du côté de ceux qui dilapident les fonds publics et de ceux qui se sont accaparé des ressouces du pays en maintenant le peuple dans la crasse. Le président, pour faire plaisir à ses maitres de la bourgeoisie a rouvert le secteur de la sous-traitance après l'avoir fermé pour eviter la propagation du COVID-19, maintenant les ouvriers du Parc Industriel de Caracol sont dans l'inquiétude puisque 2 d'entre-eux sont testés positifs.

Nous sommes en train de mourir sans que nous nous en rendions compte. La faim,  l'insécurité, l'infection au COVID-19. Les fonds PetroCaribe qui devaient servir à renforcer les capacités des services sociaux de base ont été detourné et les dilapidateurs au sein de ce gouvernement  continuent de voler l'Etat. Les observateurs attirent l'attention sur ces chiffres dans les deux  derniers discours du président. 

En effet, le 27 avril dernier, le président Jovenel Moïse avait annoncé à la nation que le gouvernement avait commendé des équipements et materiels pour un montant de 2 milliards de gourdes et avait dépensé 900 millions de gourdes pour leur transport. Ce 18 mai, dans son discours, les chiffres ont augmenté à plus de 4 milliards de gourdes pour l'achat des équipements et materiels.

Il est temps que le rêve haïtien, l'idéal dessalinien devienne réalité pour nos soeurs et frères. Pour cela, il faut que le peuple haïtien decide de vivre. Non comme des opprimés,  mais comme des êtres fiers et responsables de leur avenir. En ce 18 mai 2020, un appel à la résistance est lancé à tous les citoyens : Il faut vouloir vivre dans une autre Haïti et vivre c'est resister.


Henri-Robert Pierre-Louis

Crédit photo : @NZ Promo509

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