La caducité du parlement étant constatée par le président Jovenel Moïse, l'opposition est maintenant seule face à sa responsabilité.
Le président Jovenel Moïse, dans un tweet daté du 13 janvier 2020, vient d'annoncer qu'il y a vide institutionnel au parlement. Avec ce vide, le départ de la chambre des députés et des 2/3 du sénat, c'est la fin de la 50ème législature. C'était un coup prévisible car déjà en 1999, le 11 janvier, le président René Préval avait reconnu la caducité de la 46ème législature qui voulait voulu sa démission avant la fin de son mandat.
Cette situation n'est une surprise pour personne. En effet, la sonnette d'alarme a été tirée depuis le mois d'octobre 2019. Avec la conjoncture politique de la période, la tenue d'élection n'était pas possible. Trop d'éléments faisaient ombre à un tel processus : la loi électorale, le budget, la liste électorale et la carte électorale. Néanmoins, le CEP avait depuis l'année dernière (2018) soumis à l'Exécutif une loi électorale et le budget des élections. Mais arrivé en octobre 2019, il y a eu un silence radio sur le processus de la part du Conseil Electoral et de l'Exécutif.
Certes, le président Jovenel Moïse va diriger par décret, mais il va devoir faire face à la non légitimité de ces décisions car en démocratie il faut toujours un contre-pouvoir. Une faiblesse certaine, dans la relation internationale. Avec cet handicap, aucune institution internationale, aucun pays qui se respecte ne va pas signer des accords avec ce pouvoir qui n'a ni parlement, ni gouvernement.
Ce lundi, 13 janvier 2020, dans les jardins du Palais National, le président Jovenel Moïse a argumenté son constat de caducité tout en rejetant la faute sur le parlement. Pour son conseiller Jude Charles Faustin :"L'Exécutif a fait tout son possible pour éviter le vide institutionnel..." Par ailleurs, le président Jovenel Moïse a profité de l'occasion pour annoncer qu'il va construire dix (10 ) lycées nationaux à travers le pays avec le salaire des parlementaires qui s'élève à un milliard 160 millions 773 mille 776 de gourdes.
Ce vide institutionnel ne signifie pas pour autant qu'il n'y a plus d'opposition. Au contraire, c'est maintenant ou jamais que l'opposition doit se positionner comme acteur incontournable entre les dérives du pouvoir et la population. Elle doit non seulement se constituer en tant qu'observatoire des droits politiques et socio-culturels de la population, mais encore en groupe de pression. La mobilisation doit se poursuivre : Viktwa se pou pèp k ap lite !!!
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