En moins d'une semaine, l'ambassade des États-Unis d'Amérique à Port-au-Prince a publié 2 notes sur la crise en Haïti. Cette seconde note, datée du 27 octobre 2019, condamne "les actes de violence qui continuent à se produire à Port-au-Prince et dans d'autres villes."
La première note avait pourtant demandé aux différents acteurs d'entrer dans une démarche pacifique. Mais le niveau de violence a encore monté d'un cran dans les manifestations et affrontement entre groupes armés. Quand à la seconde note, elle traduit la préoccupation des États-Unis de la conjoncture politique en Haïti. Et l'on peut s'attendre à un ajustement de leur politique étrangère dans les jours à venir.
Les acteurs politiques jouent un jeu de vilain et mènent une guerre pour contrôler l'opinion publique nationale et internationale. Non seulement ils investissement les réseaux sociaux, mais encore ils utilisent leurs pions sur le terrain pour capter l'attention. Souvent utilisée par ces acteurs, la question d'ingérence est vide de sens quand on sait que tous les protagonistes essaient de manipuler à leur avantage les facteurs pouvant influencer la décision des États-Unis.
Tout en soulignant l'importance d'une solution inter-haïtienne, les États-Unis expriment leur inquiétude face à "l'absence de mesuses urgentes visant à sortir le pays de cette impasse politique prolongée" et "son impact négatif sur la distribution de l'aide humanitaire." Ainsi, il est de l'intérêt de la population haïtienne que ses leaders politiques se retrouvent autour d'une table soit pour dialoguer ou soit pour négocier maintenant qu'ils ont capté l'attention des États-Unis.
Henri-Robert PIERRE-LOUIS
Henri-Robert PIERRE-LOUIS
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