SYNTHESE DE L'ACTUALITE DE LA SEMAINE

Lutte contre les gangs, promesses électorales : une semaine mouvementée pour Haïti

  Synthèse des grands titres de l'actualité haïtienne du 04 au 10  mai  2025 L’actualité haïtienne de la semaine est marquée par de fortes secousses politiques, une insécurité persistante et de graves urgences sociales. Le Conseil présidentiel de transition suspend la CNDDR, demande une prolongation de mandat, pendant que le gouvernement promet des millions pour organiser les élections. Parallèlement, des enquêtes pour corruption visent plusieurs anciens responsables, les États-Unis classent deux groupes armés comme terroristes, et la PNH intensifie ses opérations contre les gangs. Sur le plan social, le gouvernement affiche son soutien au journalisme libre, tandis qu’à Ouanaminthe, des inondations provoquent des milliers de déplacés. POLITIQUE Suspension de la CNDDR deux mois après sa relance : Face à une vague de critiques, le Conseil présidentiel de transition (CPT) a décidé de suspendre temporairement la Commission nationale de désarmement, de démantèlement et de réin...

Haïti : Séance de mise en accusation, les jeux seront dévoilés

Occasion non souhaitée de l'histoire du pays, la séance de mise en accusation d'un prèsident mèrite d'attirer l'attention de tout citoyen. Une telle séance rappelle le procès de consolidation qui a vu les principaux coupables diriger le pays par la suite. Ainsi les députés sont sous les feux des projecteurs et ont rendez-vous avec l'histoire.

Au regard de la Constitution, le président de la république,  monsieur Jovenel Moïse, a violé plusieurs articles et a cautionné des forfaits perpétré par certains fonctionnaires de l'Etat. Sera-t-il jugé pour crime de haute trahision ? Dès l'abord disons qu'il n'a pas à s'inquiéter car  la majorité des députés sont proche du pouvoir.
Toutefois rien n'est totalement acquis. Si ses partisans ont réussi à faire discontinuer les deux premières séances, ils sont maintenant arrivés à un carrefour où leur jeu sera dévoilé en fonction de leur comportement. Sont-ils tous prêt à sacrifier leur carrière politique ? Ont-ils la certitude de pouvoir manipuler la prochaine élection pour être réélu ?

De leur côté, les députés minoritaires sont bien vus par la population pour qui la démarche de mise en accusation est  une façon de mettre le pouvoir en mauvaise posture et peut conduire au renversement de monsieur Jovenel Moïse. Les députés accusateurs n'ont rien à perdre quelque soit l'issue de la séance. On ne peut rien leur reprocher car leur démarche est constitutionnelle.  Ce qui est interréssant c'est qu'ils mettent la majorité  pro gouvernementale dans l'obligation de fournir les documents sur lesquels repose leur accusation.


Henri-Robert PIERRE-LOUIS



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